La pollution causée par les mégots est un élément tangible, acté et dont on peut mesurer l’impact au niveau environnemental. La Responsabilité Elargie du Producteur ou REP a été mise en place pour inciter les fabricants de tabac à assumer leur responsabilité vis-à-vis de leur pollution : ils polluent, ils paient. Mais comment ?
C’est quoi, la filière REP Tabac ?
Si l’on parle ici plus précisément de la filière REP tabac, elle s’étend également à tous les producteurs et les distributeurs qui, de par leur action ou la vente de leurs produits, contribuent à polluer la planète. Depuis 2020, cette filière s’est donc étendue à celle du tabac entre autres.
En effet, jusqu’à cette date, c’étaient les communes qui étaient les seules à se mobiliser pour trouver des solutions pour la collecte des mégots par exemple.
Elles peuvent donc désormais s’appuyer sur des financeurs qui vont les aider à obtenir des fonds pour la mise en place de solutions de collecte et par la suite de recyclage des restes de cigarettes.
Parce que les mégots ne pouvaient avant être collectés qu’avec les ordures ménagères et à ce titre finissaient soit enfouis soit incinérés, ils continuaient, même sans être jetés au sol, à créer une pollution.
Il est tout à fait possible de faire autrement, en les jetant dans des cendriers de collecte qui ne sont dédiés qu’à cela. Quand ces derniers sont pleins, leur contenu est transporté vers des centres de recyclage.
Que se passe-t-il dans ces endroits vraiment spéciaux ? Depuis des années maintenant, la transformation des restes de mégots de cigarette est tout à fait effective et le résultat obtenu est véritablement surprenant.
Comment peut-on lutter contre la pollution causée par les mégots ?
Même si les maires de communes ou les entreprises achètent ces cendriers, il va sans dire qu’il est préférable d’associer cette action à des campagnes de sensibilisation pour que les fumeurs ne jettent plus leurs mégots au sol et fassent l’effort de les mettre dans les cendriers.
Parce que cela n’est pas aussi facile à dire qu’à faire et que les chiffres et les images de la pollution des mégots peuvent être plus parlants, il existe des kits de sensibilisation à se procurer auprès de ces mêmes acteurs.
Une fois que les enjeux ont été compris, reste à expliquer en quoi consiste la solution.
Quand les camions emplis de sacs contenant des mégots arrivent à l’entreprise de recyclage, chaque élément est enlevé et trié avant de passer dans une solution de nettoyage.
Des partenariats ont été établis afin de pouvoir traiter les quelques substances chimiques qui ne pouvaient pas l’être sur place.
Quant aux autres, on s’est aperçu que tout, dans le mégot ; ce qui peut sembler étonnant ; peut être recyclé.
Le papier qui se trouve sur le filtre sera recyclé pour faire sans doute des feuilles et des livres, ce qui permettra de limiter les effets de la déforestation.
Si les entreprises de recyclage trouvent des brins de tabac, ils ne sont bien entendu pas jetés : direction le composteur.
Une fois que le tabac ne comprend plus de produits toxiques et plus d’odeur, il peut servir à enrichir le sol pour donner les bonnes conditions de germination et de développement de différents végétaux (légumes, fruits, fleurs…).
Qui aurait pu croire que l’acétate de cellulose avait tant de qualités ? Il est transformé en dalles ou en rouleaux d’isolation qui vont servir pour la transition énergétique et donc ; améliorer le confort thermique dans les maisons ou les entreprises. Il peut aussi servir pour élaborer des doublures de manteaux pour l’hiver, s’il est récupéré par la filière du textile….
